03.11.2016-14.01.2017

Galerie Patrick Gutknecht
Arts décoratifs du XXe et photographie

Scultpting in time, continuation
Installation d'Emmanuelle Michaux

Sur l’invitation de la Galerie Patrick Gutknecht, Emmanuelle Michaux propose une installation composée autour de quatre séries qui interrogent le mythe cinématographique et son rapport à la mort.

La première partie de l’exposition se construit autour d’une installation, intitulée Monsieur Marcel Hass  1931 – 2015. Cette installation s’offre comme une tentative de restitution de la vie de Marcel Hass. Un dialogue s’installe entre des photogrammes issus des films de famille de Marcel Hass et des bribes de souvenirs que l’homme a partagés avec l’artiste. L’œuvre prend place au milieu des meubles de Marcel Hass qui sont aujourd’hui à vendre. Mais Monsieur Marcel Hass a-t-il réellement existé ? Dans ce travail, Emmanuelle Michaux nous invite au cœur du conflit entre la vérité et l’illusion. L’artiste tend un miroir et renvoie chacun à lui même, à sa vie, et à son inscription dans le monde.

La deuxième partie de l’exposition s’élabore autour de la mise en dialogue de trois séries avec un luminaire hélicoïdale en bois vernis noir, issu de la collaboration de Jean-Michel Franck et Salvador Dali vers 1939. L’artiste a choisi cette œuvre qu’elle a vu pour la première fois sans abat jour, telle une sculpture épurée. La spécificité du travail de Jean-Michel Franck est d’avoir apporté à ses décorations quasi désertiques, une vie intense à travers des objets essentialisés, « comme s’ils résumaient toute l’énigme du vivant». C’est cette énigme, qui est au cœur également du travail d’Emmanuelle Michaux, et qui lui a inspiré cette installation autour de trois séries, Et la lumière fut, Trois secondes et deux images, et L’homme au chapeau, qui chacune interroge à leur manière notre rapport au temps, et s’inscrivent dans la tradition artistique des vanités.

Artiste, cinéaste, scénariste, née en 1970, Emmanuelle Michaux développe depuis vingt ans une œuvre protéiforme qui interroge le mythe cinématographique, en tant que phénomène social et historique. Il en résulte une œuvre qui tente de cerner au plus près la vacuité, la mémoire et la matérialité du temps.